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26 février 2006
Le Dodo, l'oiseau disparu de l'Île Maurice
Le dodo ou dronte (Raphus cucullatus, auparavant baptisé Didus ineptus par Linné) est un oiseau coureur apparenté aux pigeons, de la famille des Raphidés (anciennement Dididés), endémique de l'île Maurice (îles Mascareignes) et disparu à la fin du XVIIe siècle.

Dodo



Étymologie

Le nom de « dronte » viendrait d'un mot indigène de l'île Maurice, alors que le nom de « dodo » serait originaire du néerlandais dodars ou dodoors, qui signifie « paresseux » et qui est également à l'origine de l'expression enfantine « faire dodo ». L'étymologie la plus couramment admise est que le mot vient du portugais « doido » qui signifie fou, simplet, idiot ou stupide.

Description


Le dodo ressemblait à une grosse dinde de quelque 70 cm de haut, d'une douzaine de kilogrammes, au plumage sombre et moiré. Il avait des ailes courtes et grêles, des pattes noires, fortes et pourvues de quatre doigts jaunes. Sa queue était formée de quelques plumes assez courtes. Sa tête, en partie nue, était coiffée d'un capuchon noir et le puissant bec, jaunâtre, était allongé et recourbé. Cuvier le classa parmi les gallinacés.

Habitat

Le dodo était un oiseau endémique de l'Île Maurice, vivant dans les forêts ou les plaines.

La découverte

Il a été découvert en 1598 par les marins des expéditions hollandaises à la recherche d'épices orientales, placées sous les ordres de l'amiral Jacob Cornelius van Neck.

L'anéantissement

L'île Maurice n'ayant que 10 millions d'années, le dodo n'y avait aucun prédateur avant l'arrivée des Européens. Issu des pigeons africains, l'espèce avait évolué en oiseau coureur aux ailes atrophiées. Le dodo grattait le sol des forêts à la recherche de baies, feuilles, fruits et graines. Il participait à la germination des graines de tambalacoque.

À cause de sa lourdeur, ce gros oiseau, marchant mal et incapable de voler, fut le gibier le plus facile à chasser et fut vite anéanti. Les Hollandais en tuèrent la majorité pour consommer leur chair. Ils le surnommèrent l'oiseau dégoûtant (walgvogel), mais en chargèrent leurs navires afin de disposer d'une bonne réserve de nourriture.

Autre cause de l'extermination du Dodo, son nid construit à même le sol, en pyramide avec des feuilles de palmier, ne permettait pas de le protéger des redoutables prédateurs comme le chien ou le cochon sauvage, introduits sur l'île par l'homme. Les animaux domestiques introduits, chats, chèvres, chiens et porcs, qui redevinrent sauvages et les rats qui mangèrent les oeufs ont participé à l'extinction de l'espèce, vers 1680.

De plus, La femelle Dodo ne pondait qu'un seul oeuf , qui était à tour de rôle couvé par les parents car le petit prenait du temps à se développer. Nombre de petits dodos ont donc péri piétinés et mangés par ces animaux importés par l'homme.

Le Dodo c'est donc fait de plus en plus rare sur l'île. Il a seulement été aperçu en quelques rares occasions vers 1662 à l'île aux Cerfs et l'île de l'Est.

Ile Maurice



Ce qu'il en reste

L'image populaire de l'oiseau stupide vient de la célèbre peinture de Roelandt Savery (1589-1654) exposée au musée de l'université d'Oxford, et dont Lewis Carroll s'inspira dans les aventures d'Alice au pays des merveilles.

Andrew Kitchener, biologiste au Royal Museum of Scotland, a récemment créé deux reproductions grandeur nature du dodo, l'une au musée d'Edimbourg, l'autre au musée d'Oxford. Basées sur des squelettes réels, elles représentent un oiseau plus mince et plus agile que celui de la peinture de Savery, qui avait vraisemblablement vu des individus gavés de biscuits. En 1991, la reconstitution de Kitchener a été confirmée lorsqu'on redécouvrit à La Haye des schémas réalisés en 1601 par Wolphart Harmanszoon.

Il n'est plus connu que par des fossiles et quelques fragments de tête et de pattes existant dans les musées d'Oxford, de Londres, de Copenhague et de Prague. Quelques individus vivants, d'après lesquels on exécuta des peintures, furent apportés en Europe au XVIIe siècle mais ne purent être élevés. En 2002, l'analyse de son ADN a confirmé sa position phylogénétique.

Le 23 décembre 2005, l'Associated Press rapporta dans un article que des os de dodo avaient été découverts sur l'Île Maurice et qu'un squelette entier figurait probablement parmi ceux-ci.

Autres espèces

Parmi les espèces d'oiseaux des Mascareignes que l'on croyait proches du dodo de l'île Maurice, les mêmes travaux ont montré que seul le solitaire de Rodrigues lui était apparenté.
  • Le solitaire de la Réunion a été identifié comme étant un ibis
  • L'oiseau bleu de la Réunion n'est connu que par des récits plus ou moins dignes de confiance

Dodo

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Publié par Fabrice Retailleau Copywriter @ 02:32   0 commentaires
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